You can enable/disable right clicking from Theme Options and customize this message too.
logo

Halloween, c’est la fête et parler des morts ça ne se fait pas?

mimi-fadima-sakho-halloween-1

Je ne sais pas pour vous, mais avez-vous déjà essayé de parler d’un mort dans une discussion à Paris?

Et bien n’essayez pas!!!!
Cela jette un froid, les gens autour vous caressent le bras, ils vous regardent avec des yeux de « chat botté », le mode empathie est lancé, ils vous likent un émoticône « triste » au-dessus de votre tête.
Évidemment, je tente d’expliquer que je suis heureuse, et là c’est pire, « tu es heureuse d’une mort ! » me dit-on.
Du coup, je tente de me défendre en bafouillant une explication philosophique, et puis je repars avec une étiquette : «  femme dépressive + elle a un chat ». Tout s’explique. Lorsque l’on parle d’un défunt, il se peut que les gens nous perçoivent comme dépressif ou triste.
Je n’ai plus peur de parler des morts. Je ressens une joie de me dire que cette personne a existé dans ma vie.
Je ne vous cache pas qu’il m’arrive de sangloter avec un sourire et de lui parler. Je me trouve chanceuse de t’avoir vécu. Je ne peux pas oublier les RDV où elle m’attendait avec son livre, je surgissais avec un énorme sourire et un énorme retard.
Il fut un temps où elle patientait avec son livre, puis un jour elle m’a fixé des rendez-vous avec 30 min d’avance. Ce qui fut très efficace pour le reste de notre relation.

J’ai en tête deux dates importantes liées à cette personne. D’une part, son anniversaire : le 11 janvier, d’autre part, Halloween : le 31 octobre.
Les Halloween Teen. Emblématique de nos vies d’ado, incomprises, soumises aux règles des adultes. Halloween, c’était pour nous la libération. L’alcool qui nous faisait rire et pleurer, et les nuits interminables remplies d’amour, de poésies et de vomis.
Je me demande encore comment j’avais réussi à sortir pour chaque Halloween.
L’amour, l’amour de vouloir être avec vous, avec toi. Ma volonté de vouloir passer du temps avec elles et toi me déraisonnait totalement mais me rendait très créative.

« Peu importe le lendemain, ce qui compte c’est aujourd’hui.  Et aujourd’hui c’est la fête »

Ce que j’ai fini par accepter, avec l’idée de son départ, c’est qu’au fond elle sera toujours dans ma mémoire. Et vu que je n’accorde pas cet espace libre pour tous, je me réjouis d’ en avoir pour elle.

Ce soir, je lèverai mon verre à toi, et je ne manquerai pas de m’amuser.

Hommage à Noun Fadima Sakho, J’aurais aimé te croiser de nouveau. 11/01/1982 – 11/01/2005

Published by

Leave a reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *